Production d’écrit en maternelle – Les cartes mots

Cartes mots - production d'écrit en maternelle

Encore un nouvel article pour partager avec vous un petit outil tout simple que j’ai réalisé pour ma classe : les cartes mots !

Depuis quelques mois maintenant, grâce à la lecture des ouvrages de Céline Alvarez, j’ai enrichi ma pratique des espaces par beaucoup de principes issus de la pédagogie Montessori.

La partie concernant le travail précoce de la lecture (par la découverte des sons, de leur codage) m’a particulièrement intéressée. Comme Céline Alvarez le suggère, je n’utilise plus le nom des lettres avec mes élèves, mais uniquement leur son pour les désigner (voir la vidéo où elle en parle sur son site).

A chaque fois que je nomme une lettre par le son qu’elle fait (ou du moins, celui qu’elle fait le plus fréquemment), j’y associe le geste de la méthode Borel-Maisonny (voir mes dessins de ces gestes).

Je suis impressionnée par la capacité qu’ont les enfants les plus jeunes (dès 2 ans dans ma classe), à entendre et repérer les sons ! Ils en sont clairement capables bien avant la GS ou la MS (et s’en sortent même mieux que des plus grands !). C’est quelque chose de très naturel chez eux.

lettres magnétiques boite En parallèle, j’ai investi dans les lettres magnétiques créées par Céline Alvarez : en capitales d’imprimerie, en bois aimanté, utilisant des couleurs pour distinguer les sons consonnes, les sons voyelles et les digrammes, elles sont hyper pratiques ! Nous les utilisons tous les jours dans la classe pour écrire les prénoms, coder des sons, des mots !

Pour celles et ceux qui se poseraient la question du choix de proposer ces lettres en capitales d’imprimerie plutôt qu’en cursive, voici la réponse, tout en cohérence (selon moi hihi), de Céline. Il me semble important d’avoir cela en tête, notamment pour répondre aux éventuelles interrogations des parents :

« Oui nous écrivons en cursive (attaché). C’est pour cela que je présente les lettres rugueuses cursives aux enfants aux alentours de 4 ans lorsqu’ils souhaitent écrire manuellement.

Mais nous lisons en caractères imprimés. A 2 ou 3 ans, avant de vouloir écrire à la main, les enfants veulent lire les lettres de leur environnement (rue, magasins, claviers, inscriptions T-shirts, etc.) qui sont en graphie imprimée, minuscules – abc – ou majuscules – ABC. J’ai choisi de présenter la majuscule car ces grandes lettres attirent beaucoup les petits, elle leur est familière et il n’y a pas de confusion en miroir telles que p/q ou b/d. Lorsque nous leur donnons les sons de ces grandes lettres, les enfants décodent spontanément dès 3 ans des mots dans leur environnement.

Mais si nous leur proposons les lettres cursives à 3 ans pour lire, les enfants sont freinés : rien autour d’eux, dans la rue, n’est graphié en attaché.

Pour avoir testé les deux entrées (une en cursive à Genevilliers et l’autre en majuscules d’imprimerie en Belgique), la différence est nette : les enfants entrent beaucoup plus facilement dans la lecture avec les majuscules d’imprimerie.

Ensuite, vers 4 ans, je leur présente les lettres cursives parce qu’ils veulent écrire à la main des mots. Enfin, vers 4 ou 5 ans, ils liront naturellement la minuscule d’imprimerie (abc) sans enseignement de notre part car la cursive, qu’ils connaissent déjà, lui ressemble énormément.« 

Pour ces cartes-mots, là encore, j’ai trouvé l’idée auprès de Céline Alvarez. Les mots choisis sont des mots faciles à coder (pas de lettres muettes, de lettres doubles) : on encode ce qu’on entend.

Chaque mot-image est associé à son écriture (avec le codage couleur des lettres magnétiques). J’ai imprimé 2 versions :

  • une première version avec des cartes recto-verso : d’un côté l’image, de l’autre côté le mot pour pouvoir s’entrainer à coder avec ou sans modèle : le mot sert alors soit de vérification soit de modèle.
  • une deuxième version pour les élèves entrés dans la lecture : associer en Mémory l’image au bon mot !

Dans les deux cas, j’ai imprimé les feuilles en « 2 par page », je trouve la taille obtenue suffisante, mais rien ne vous empêche d’imprimer en taille A4 pour avoir de grandes cartes si vous préférez.

Pour la version recto verso, j’ai replié le mot sur l’image et j’ai plastifié. J’ai ensuite découpé un peu large pour éviter que la plastification ne se défasse. En faisant ainsi (impression « 2 par page », puis découpage, puis pliage), j’ai pu rentrer toutes les cartes dans 3 feuilles à plastifier A4 !

J’ai utilisé les photos présentes dans le fichier proposé sur le site de Céline Alvarez. Vous trouverez comme toujours la version modifiable, en plus de la version PDF !

Cartes-images – écriture des mots ( Version modifiable)